Une réforme significative de la formation initiale des professeurs a été engagée. Annoncée le vendredi 28 mars 2025, cette initiative vise à améliorer la préparation des futurs enseignants. L’objectif central est de renforcer la qualité de l’enseignement pour favoriser la réussite de tous les élèves. Cette réforme émane du Ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Elle s’inscrit dans la continuité de l’action gouvernementale menée depuis 2017.
Le contexte de cette réforme relève de plusieurs constats. Les évaluations internationales récentes montrent une baisse du niveau des élèves. Parallèlement, le métier de professeur attire moins de candidats. Depuis 2021, le nombre d’inscriptions aux concours a fortement chuté. En 2024, de nombreux postes sont restés vacants. Face à ces problématiques, il est apparu nécessaire de repenser le recrutement et la formation.
Le parcours menant au métier de professeur est réorganisé.
Dès la rentrée 2026, une licence spécifique sera proposée : la licence pluridisciplinaire préparatoire au professorat des écoles (LPE). Cette formation universitaire de trois ans prépare au concours de recrutement de professeur des écoles (CRPE). Voici les caractéristiques clés de cette nouvelle licence présentée en mars dernier.
Elle est conçue pour être exigeante et professionnalisante.
Consolidation des disciplines fondamentales.
Acquisition des connaissances pédagogiques spécifiques.
La formation intègre les principes et valeurs de la République.
Des stages d’observation et de pratique accompagnée.
Au moins 10 semaines de stages incluses.
Ces stages permettent une découverte progressive du métier.
Pour les étudiants inscrits en licences disciplinaires, des modules de préparation aux concours sont accessibles dès la rentrée 2025. Ces modules aident à préparer les épreuves écrites et orales.
L’une des évolutions majeures concerne le niveau d’accès aux concours. Désormais, les concours de droit commun ouvrent dès la fin de la licence, soit à bac + 3. Cette mesure vise à attirer davantage de candidats et à préparer plus tôt au métier. Les concours sont repensés et se concentrent sur les savoirs fondamentaux.
Pour le CRPE, le concours externe comprend deux épreuves écrites d’admissibilité. Elles évaluent les connaissances en français, mathématiques et autres domaines. Deux épreuves orales d’admission complètent le processus. Elles apprécient les capacités d’expression et la motivation. Les titulaires d’une LPE validée seront dispensés des épreuves écrites à partir de la session 2028.
Pour les concours du second degré (Capes, Capeps, Capet, CAPLP sections générales) et de CPE, l’accès se fait également à bac + 3. Les épreuves écrites d’admissibilité sont disciplinaires. Les épreuves orales d’admission consistent en un exposé et un entretien. Pour CPE, les épreuves écrites portent sur la politique éducative. Les oraux évaluent la capacité de réflexion et la motivation.
Les lauréats du concours accèdent à une formation en master d’une durée de deux ans. Cette formation se déroule en Institut national supérieur du professorat et de l’éducation (Inspé) ou en Institut supérieur de formation de l’enseignement catholique (Isfec). Durant ces deux années, les lauréats bénéficient d’un statut attractif. La première année, ils sont élèves fonctionnaires et rémunérés. La rémunération est d’environ 1400 € nets par mois. La deuxième année, ils deviennent fonctionnaires stagiaires. Leur rémunération s’élève à environ 1800 € nets mensuels.
La formation en master vise une appropriation complète des savoirs disciplinaires et du métier. Elle combine enseignements académiques et pratiques professionnelles. Il y a plusieurs stages intégrés tout au long du cursus. En master 1, une période d’observation et de pratique accompagnée est prévue. En master 2, un stage en responsabilité à mi-temps a lieu. Les stages sont étroitement liés aux enseignements. La formation aborde la conception des apprentissages, l’adaptation à la diversité des élèves, et l’inscription dans le service public.
Les lauréats ayant déjà un Master 2 bénéficient d’une formation aménagée sur un an. À la fin de leur master, ces nouveau enseignants obtiennent leur titularisation, ils s’engagent alors à servir l’Éducation nationale pendant quatre ans. La rémunération de début de carrière est d’environ 2100 € nets par mois.
Des informations complémentaires sont disponibles sur le site education.gouv.fr.